Les mangeurs de la Mouff’

Les mangeurs de la Mouff’ ont l’âge de leurs artères

Du sang éclatant qui pète sous leurs vêtements

les enivre de vie d’odeurs et d’amours-terres

Les mangeurs de la Mouff’ ont l’âge de leurs ovaires

Les ovules débordants

cellules prêtes à fondre à donner à porter

Les mangeurs de la Mouff ont les dents qui déraillent

Des sourires aveuglants, des rires stridents

qui entaillent les oreilles

Les mangeurs de la Mouff’ ont l’âge d’insouciant

Et parfois elles le sont

Et parfois ils l’oublient

Débattant à l’unisson de leurs cris qui dénient

Les mangeurs de la Mouff’ bouffent l’adolescence

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