L’odeur du métro est celle de l’amour des éraillements ados des envies de suivi
L’odeur du métro m’attise au chocolat de sa chaleur intérieure
L’odeur du métro au souffle pneumatique évoque les jeunesses
La ligne 10 et ses arrêts sans fin
La ligne 8 Dorsoduro parisien
L’odeur du métro est d’un amour équivoque
Pas exprimé mais pas renvoyé
Un amour qui passe d’un pied sur l’autre garde les mains dans les poches et les yeux dans le vague
Sans jamais se trahir
Sans jamais se dédire
L’odeur du métro a la chair chaude et dodue d’un samedi plein d’espoir
le fumet de café d’une nuit peu propice
Et parfois et parfois
La noirceur tabagique d’un matin décousu
étendu sur un banc
des espoirs perdus
à l’odeur du métro
