Mardi, on est fermés. Le café de pancakes à la japonaise Fuwa Fuwa est fermé. Ibrahim mon épicier aux clémentes clémentines est fermé. Le temps gris n’annonce pas la montagne, plutôt la Bretagne. Noël à la plage, Août à l’étage.
La température au sommet du Seigneur est toujours aussi impressionnante
Température au sommet du Khan Tengri -38°
Température ressentie au sommet du Khan Tengri -58°
L’Everest fait pâle figure à côté :
Température au sommet de l’Everest -31°
Température ressentie au sommet de l’Everest -55°
Heureusement le Vieux Campeur est ouvert et je fais le plein de barres. Des Cliff au bon goût, hyper-protéinées, pleines d’énergie. Recette miracle pour les 1050m de dénivelé du dernier jour. Et pour trois jours de cascade mi-janvier – garder la forme, garder le fond, se faire la main, refaire les nerfs.
Constance L. m’a donné une mission : reportage photographique de fleurs et plantes des étages nivaux au Kirghizistan. Je m’en acquitterai, si je les reconnais. Et si le glacier en supporte quelques-unes.
Sur les photos prises depuis le camp de base, tout à l’air gris-blanc…
Éric de Secret Planet me fait une petite surprise : le départ est avancé de 6 jours ! Et je lui fais une petite surprise : je ne rentrerai pas à Paris. Non, je vais faire un trajet improbable, Bichkek-Naxos via Istanbul et Athènes avant d’accoster en chaussures d’alpi sur la plage d’Aegiali.
On rêve toujours au retour. A l’arrivée en héros. Au débarquement laudateur. Moins souvent aux épreuves, à la fatigue, à l’effort. Au froid. L’ennui sous la tente. Au thermomètre bloqué. Antithèse de l’enfer.
